Mai 1992, début de la guerre de Bosnie.
L’école du village de Trnopolje, au nord-ouest du pays, est transformée en camp de concentration par lequel transiteront environ 25 000 personnes, toutes non-serbes.
Vingt ans après, l’école de Trnopolje est de nouveau une école, avec des élèves serbes et bosniaques. Des familles bosniaques déportées pendant la guerre sont revenues, ont reconstruit leur maison et scolarisé leurs enfants.
Il ne reste aucune trace du camp, ni dans les livres d’histoire, ni dans le village.
À PROPOS DE ZABOU CARRIÈRE
Après des études de photographie à la Cambre (Bruxelles) dans l’atelier de Gilbert Fastenaekens, Zabou Carrière s’éloigne de la photographie pendant plusieurs années.
C’est en réalisant des reportages pour la presse finlandaise, belge et française qu’elle revient à ses premières amours.
Depuis dix ans, elle se consacre à des projets au long cours (publication d’un livre de portraits, Fils de…, aux éditions Trans Photographic Press, co-réalisation avec Taina Tervonen d’un webdocumentaire sur les camps et la Bosnie d’après-guerre Trnopolje, un été oublié, collaboration à la création d’un vitrail pour la cathédrale de Strasbourg, aux côtés de Véronique Ellena…).
Elle s’investit aussi dans la transmission en concevant et menant des ateliers de pratique photographique et d’éducation à l’image.
Au-delà de la transmission d’un savoir, les ateliers proposent aux jeunes participants de créer des images. Faire une image, ce n’est pas appuyer sur un bouton. C’est une idée qui raconte la façon dont on perçoit le monde qui nous entoure.
Une pratique artistique est un espace de liberté sans limite, où tout est possible. La restitution finale d’un projet est un moyen de faire exister et de valoriser le travail de chacun.
► zaboucarriere.com
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