En 2019 et 2020, la liberté et l’égalité – droits sacrés et universels affirmés par la philosophie du 17e siècle – ont été d’immenses sources d’inspiration, de réflexions, de discussions et de créations collectives pour les jeunes qui sont passés par la Maison du geste et de l’image.
La troisième et dernière année d’exploration des valeurs républicaines sera celle d’une fraternité-sororité-adelphité laïque et républicaine. Les jeunes donneront force à ces idéaux humanistes. Ils se muniront de haut-parleurs pour nous faire entendre le sens qu’ils leur donnent au quotidien.
Dans nos ateliers et dans nos formations, nous dessinerons les constellations de nos relations à l’Autre : le devoir d’hospitalité envers les migrants1 , la solidarité avec les plus démunis, la coopération entre pairs, la recherche des communs et des convergences, la reconnaissance du vivant dans toutes ses formes…
Des pédagogies qui font confiance à l’intelligence des enfants seront reconvoquées dans nos réflexions partagées avec les enseignants. Avec les éco-philosophes, nous questionnerons nos relations avec les autres espèces vivantes. Nous mettrons de l’horizontalité, du respect, du tissage et du lien dans notre éco-système, pour sortir de la prédation et de la domination comme seules formes de relation à l’Autre.
La Mgi, attachée depuis toujours à favoriser et à valoriser les pratiques artistiques collectives, dans l’attention aux désirs, aux compétences, aux exigences, aux richesses de chacun.e, proposera de tricoter de nouveaux liens émancipateurs par l’art, de croiser les imaginaires.
Avec la communauté des enseignants, des artistes, de tous nos partenaires, avec les enfants et les adolescents, nous nous demanderons : « de quel geste artistique sommes-nous capables pour être fraternels ? » et nous tenterons des actes de création, en gestes et en images, pour faire fraternité et sororité.
1 Le 6 juillet 2018, le Conseil constitutionnel supprime le délit de solidarité et consacre la force juridique de la Fraternité comme « liberté d’aider autrui, dans un but humanitaire, sans considération de la régularité de son séjour sur le territoire national ».